Pour bien comprendre le principe, il faut revenir à quelques principes car toute une mécanique est à prendre en compte.

D’une part, il faut mettre en corrélation deux phénomènes qui semblent complètement contradictoires alors qu’en vérité ils sont liés: la menace de vente des données personnelles et le rançongiciel. Mais pourquoi mettre en parallèle ces deux principes au juste ? La raison est simple, l’un va permettre à l’autre de se nourrir et vice-versa. Ce n’est pas un système vertueux mais c’est en voie de le devenir en vérité car ces derniers reposent sur la vigilance de l’utilisateur. Vous vous dites peut-être C’est quoi ce délire ? et je pourrais vous dire que vous avez raison de vous poser la question.

La vente de données personnelles est un marché très intéressant car il permet de créer du contenu destiné à vous appâter tel un ver au bout d’un hameçon de pêche et de gagner de l’argent facilement. Le principe est simple : un site web a besoin de cookies pour fonctionner, ne serait-ce que pour afficher les images et les vidéos dudit site web. De là, cette nécessité de (télé)chargement s’explique sinon vous auriez uniquement du texte et toutes les images et les vidéos ne pourraient être lues.

De là, vous êtes pris « en otage » par le concepteur du site web étant donné que vous allez générer des cookies qui vont être destinés à résider sur le site web le temps de votre navigation et ainsi pouvoir voir le site web dans son ensemble. Mais il subsiste un problème : ces cookies peuvent être récupérés via le webmaster et sa console d’administration. En vérité, les cookies se téléchargent sur votre disque dur pour être lus sur le serveur donc cela revient à dire qu’ils résident sur le serveur du site web. C’est la raison pour laquelle de nombreux sites ne vous laissent plus le choix. Soit vous acceptez que les cookies générés soient lus par le webmaster, soit vous payez la « modeste somme » de 2€ par mois. C’est un cas de conscience qu’il faut avoir. Comme je l’ai dit juste avant, il y a une relation avec le rançongiciel puisque le rançongiciel est un virus qui crypte toutes les données. Là aussi, vous êtes pris « en otage » et on vous demande de payer une certaine somme afin de recouvrir vos données.

            Dans les deux cas, vous devenez un outil sympathique pour générer de l’argent car vous êtes vous-mêmes le produit. Je ne vous l’apprends pas, c’est vieux comme le monde. Sinon, bienvenue dans le monde réel !

            De là, une application qui vous propose une florissante somme d’argent juste en jouant à un jeu et en atteignant un certain niveau dans ce jeu, c’est une fumisterie. D’une part, les sociétés émettrices de ce type d’application ont très peu voire pas du tout de relation avec les studios de création des jeux mis en avant dans l’application. Mais en plus de cela, il y aurait un cas de concurrence. À moins que vous ayez l’état d’esprit d’un bon mécène qui a un jour décidé de payer une vingtaine de programmeurs dans le seul but de créer une application et de générer de la publicité gratuitement pour faire gagner de l’argent aux studios de développement de jeux vidéo. Très honnêtement, si vous optez pour un point de vue neutre et impartial, vous vous rendrez vite compte que cela ne tient pas la route. Vous avez une entreprise à faire tourner, vous devez générer du profit si vous voulez que votre entreprise prospère. Et ce n’est surtout pas en faisant de la publicité pour d’autres applications, notamment des jeux, que vous allez vous enrichir. Les sociétés de web marketing le font déjà à votre place et vous ne pouvez pas vous autoproclamer comme étant un cador dans le domaine. Les-dites sociétés vivent depuis le début de l’ère du virtuel pour la plupart d’entre elles, vu qu’elles sont des filiales de grands groupes déjà implémentés dans l’environnement web, ce n’est pas demain la veille que vous allez pouvoir les rivaliser.

Ainsi, la question de comment ces applications pourraient vous donner de l’argent en jouant un jeu pourraient fonctionner ? Là encore, le principe est très simple.

D’une part, et afin de pousser l’utilisateur a utilisé au maximum votre application, vous allez générer du profit comme au casino. Vous vous voyez présentés une petite somme d’argent intéressante, ce qui va pousser à vouloir continuer. Vous allez perdre ou gagner très peu en tout cas pour créer de la frustration et donc continuerez d’utiliser l’application dans le but de retrouver un niveau correct comme lors de la première utilisation. En algorithme, cela vous donne une forte courbe rapide ascendante puis une courbe descendante très lente. Et vous allez avoir votre patience, votre persévérance et votre envie de gain dans l’équation.

D’autre part, puisqu’une application est désormais à 99% connectée à Internet, vous allez forcer l’utilisateur à générer des cookies. Ces cookies, comme expliqués précédemment, vont pouvoir être récupérés et lus par le webmaster donc dans le cas de mon exemple les créateurs de l’application. Et ainsi vous découvrez l’historique de l’utilisateur, les applications utilisées fréquemment ou téléchargées suivant la technologie dans laquelle vous avez investi, ses connexions aux divers réseaux sociaux, ses connexions aux diverses applications de chat et surtout son compte bancaire car, puisque vous proposez en bon mécène de donner de l’argent, vous allez recevoir le RIB afin de faire percevoir de l’argent. Étant donné les lois contre les fraudes en France et dans la plupart des pays actuellement, le compte PayPal sera préféré étant donné que toute opacité est appliquée. Et dès lors qu’on sait que PayPal ne met pas en liste noire ce type de pratique, vous êtes tranquille. Quoi de mieux dans le meilleur des mondes ?

Vous seriez en droit de me dire que ce n’est qu’une infime goutte d’eau dans la guerre sur la protection des données et je vous donnerais raison. Comme je l’ai écrit plus haut, beaucoup de sites web se sont mis à la politique de vous forcer la main à accepter la lecture des cookies ou vous devrez sortir la carte bancaire. La différence est que vous pourriez très bien changer de site web, trouver un site web qui puisse répondre à votre question du moment sans que vous soyez malmenés. Il n’y a jamais eu qu’une poignée de sites web, merci à notre cher meilleur ami Google.